Rumonge : Le civisme fiscal en hausse chez les femmes exerçant le commerce transfrontalier

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

Mercredi le 17/05/2023, au chef-lieu de la province Rumonge, l’Office Burundais des Recettes en collaboration avec TRADE MARK EAST AFRICA a animé un panel de discussion sur le commerce transfrontalier. C’était au sortir d’une formation organisée à l’endroit des femmes exerçant le petit commerce transfrontalier en vue de faciliter les échanges commerciaux ; une émission diffusée en Synergie des Médias.

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De gauche à droite : Mme Fabiola Nibizi, commerçante ; M.Ruben Bizimana, Conseiller du Gouverneur de la province Rumonge chargé des affaires juridiques ; Mme Rénilde Hamenyimana, Journaliste de la Radio Nationale, M. Charles Makoto, Journaliste de la Radio Isanganiro ; M. Stany Ngendakumana, Porte-parole de l’OBR ; M. Cyprien Nizigiyimana, Expert.

Les participantes à cette formation affirment que la méconnaissance des lois régissant le commerce transfrontalier est l’une des facteurs qui les poussaient à pratiquer la fraude et la Contrebande. Elles disent cependant qu’elles s’exposaient à de grands dangers. « Même si nous étions convaincues de gagner beaucoup d’argent en laps de temps en pratiquant la fraude ; les risques étaient énormes : « Nous étions violentées par des personnes inconnues qui nous extorquaient de l’argent ou volaient nos marchandises. Et Si nous étions appréhendées par les autorités administratives ou de l’OBR, nous étions également exposées à de lourdes amendes car d’un seul coup, l’on pouvait enregistrer un manque à gagner de plus de dix millions de nos francs. » révèle Mme Fabiola Nibizi, une des commerçantes, avant d’ajouter que certaines d’entre elles ont perdu leurs vies dévorées par des hippopotames en essayant de se cacher sur les rives du Lac Tanganyika. 

Le porte-parole de l’OBR Stany Ngendakumana a quant à lui indiqué qu’il y a une avancée significative en matière de respect des obligations fiscales et douanières. « Auparavant, les femmes n’étaient pas au courant que les textes réglementaires   régissant le commerce transfrontalier sont les mêmes pour les femmes que pour les hommes. Cela se manifestait en cas de saisie de fraude où elles pensaient qu’elles seraient favorisées. Maintenant, elles ont compris et sont désormais engagées à travailler dans la transparence. » renchérit M. Ngendakumana tout en ajoutant que cette avancée se manifeste par la hausse des recettes fiscales et douanières. Il les encourage à rester sur cette bonne voie qui va jusqu’à tranquilliser leurs foyers.

Parmi les préoccupations soulevées par ces femmes, celles qui sont revenues le plus souvent concernent la difficulté liée à l’exportation des produits alimentaires, une régression d’échange des marchandises avec les pays frontaliers depuis la pandémie du COVID-19, le problème lié au calcul des impôts et taxes à payer à la douane, etc.

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« Avant chaque importation, nous aimerions connaitre à l’avance les impôts et taxes à payer une fois arrivées à la douane » insiste   Mme Godefride  Ntakarutimana, représentante de la Coopérative Twese Turashoboye de Gatumba

En y apportant des éclaircissements, M. Ruben BIZIMANA, le Conseiller du Gouverneur de la province Rumonge chargé des affaires juridiques exhorte ces femmes d’augmenter la production afin d’avoir l’excédent à exporter. Il a rappelé la politique du Gouvernement relative à la sécurité alimentaire du pays avant de penser à l’exportation des produits agricoles.

Quant à l’expert qui a formé ces femmes, M. Cyprien Nizigiyimana leur a rappelé les avantages dont elles bénéficient en tant qu’utilisateurs du Régime simplifié. Il leur demande de toujours se munir des documents exigés lors de l’importation des marchandises notamment le Numéro d’identification Fiscal (NIF), la Carte Nationale d’identité et le certificat d’origine.

S’agissant de la facilitation du commerce transfrontalier, Monsieur Stany Ngedakumana a rappelé qu’il existe des numéros de téléphones de secours en cas de difficulté, à savoir le 500 accessible gratuitement par tous les opérateurs de téléphonie, le 71 450 450 pour la dénonciation de la fraude et la contrebande et le 77 510 975 pour dénoncer la corruption et autres mauvaises pratiques des employés de l’OBR.

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Vue partielle des participants

Ce panel de discussion a été diffusé en Synergie des Médias sur six radios locales à savoir la Radio Nationale, Radio Isanganiro, CCIB FM+, Izere FM, Radio Nderagakura et REMA FM.