La Réforme de la Facturation Électronique au Burundi : Une Étape Cruciale pour la Modernisation Fiscale

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

Dans le cadre de la modernisation de l’administration fiscale, le Burundi s’engage dans un vaste chantier de mise en œuvre de la facturation électronique. Un consultant mandaté par le Gouvernement, avec le soutien de la Banque mondiale, a mené une étude de faisabilité technique, économique et sociale, à travers une série d’entretiens avec les parties prenantes à Bujumbura, Gitega, Ngozi et d’autres localités.

Le consultant a rencontré les cadres de l’OBR, les fournisseurs de solutions électroniques, les partenaires techniques et les contribuables. L’objectif principal était de comprendre les réalités pratiques de la facturation électronique, en identifiant les défis observés, les besoins, et les opportunités d’amélioration. Des échanges riches ont eu lieu aussi bien en milieu urbain qu’en provinces, illustrant une implication significative des acteurs fiscaux.

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Echanges avec le personnel du Bureau de Ngozi

L'étude s’inscrit dans la volonté du Gouvernement de renforcer la mobilisation des ressources internes, via la digitalisation. Il s’agit non seulement de moderniser les procédures, mais aussi de garantir transparence, efficacité et sécurité dans la collecte des données fiscales. La réforme vise également à structurer le système autour des processus métier des contribuables, intégrant l'architecture réglementaire et les outils techniques.

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Consultations avec un échantillon de contribuables utilisant la Machine à Facturation Electronique à Gitega

Le rapport du consultant propose des pistes d’ajustement : renforcement des textes légaux, amélioration de l’adoption par les contribuables, sécurisation des données, mise à jour des systèmes d’information et accompagnement technique. L’expérience utilisateur, le contrôle sur pièces, et les modalités de suivi des obligations fiscales sont au cœur du dispositif recommandé.

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Vue partielle des participants à la réunion de restitution, après les consultations

En effet, explique le consultant, « les données collectées montrent que la majorité des contribuables utilisent des machines de facturation électronique. Cependant, près de 17 % continuent à émettre manuellement, souvent par méfiance ou par manque de matériel adapté. Il est aussi ressorti que plus de la moitié des contribuables sont satisfaits du système, tandis que 30 % se déclarent insatisfaits ».

« Les personnes physiques sont les plus représentées parmi les utilisateurs », renchérit le consultant.

« On note également une participation féminine de 30 %, selon les formulaires collectés. Les grandes entreprises et les PME sont touchées de manière différente selon leur statut juridique, » explique-t-il.

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Le consultant M. Zakari ALI ISSOUFOU

Comme recommandations et perspectives, les contribuables consultés ont souligné l’importance :

- D’améliorer le support technique en régions.

- D’adapter les outils aux réalités locales.

- D’accompagner l’adoption par une meilleure inclusion numérique.

Parlant des obstacles techniques et humains, les principaux freins identifiés sont :

- Les coûts d’acquisition des équipements.

- Le manque de formation des utilisateurs.

- Des délais d’intervention prolongés en cas de panne.

- L'absence de représentants du fournisseur agréé en dehors de Bujumbura.

Cette réforme ambitieuse reflète la volonté du Burundi d’entrer pleinement dans l’ère numérique pour une fiscalité plus efficace et équitable. L’étude pose les jalons d’une transition progressive vers un système de facturation électronique national, plus robuste et conforme aux standards internationaux.

Autres photos des participants à la séance de restitution :

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