Vendredi 5 octobre 2012, l’Office Burundais des Recettes, conjointement avec le Secrétariat Général du COMESA, a organisé un atelier sur la Facilitation d’Ajustement du COMESA et mécanismes d’appui à l’intégration régionale (CAF/MAIR). Le contexte de la tenue de cet atelier est la préparation d’un plan de mise en œuvre de l’intégration régionale, afin que le Burundi puisse accéder à un soutien au titre de la Facilitation susmentionnée, CAF/MAIR en sigle.
Le Burundi, comme les autres Etats membres du COMESA, s’est lancé sur l’intégration économique régionale comme moyen de profiter la hausse des économies d’échelle et des marchés agrégés.
Très rapidement, le Burundi a senti le besoin non seulement d’harmoniser les programmes d’intégration régionale à cause de cette multi appartenance, mais aussi de trouver des appuis importants à ses économies pour compenser ses efforts d’intégration régionale dont les effets positifs ne pourront se produire qu’à long terme. Il faut noter que ces efforts d’intégration se traduisent par des pertes de recettes, des pertes de marchés, des coûts d’adaptation des structures de production, des coûts sociaux d’ajustements des structures économiques, etc.
Le Burundi a déjà commencé à profiter des retombées dues à l’intégration dans certains secteurs. Mais, les changements structurels nécessaires pour atteindre le niveau de développement souhaité nécessitent des coûts d’ajustement. Cependant, pour le Burundi qui ne dispose pas de capacité de restructuration, certaines de ses industries ont fermé, d’autres sont condamnées à fermer. Ceci a un impact sur les emplois, perte de revenus des ménages, perte de recettes que le Gouvernement devrait percevoir, l’instabilité macroéconomique, etc.
C’est ainsi que les travaux de cet atelier se focalisent sur l’objectif général de la CAF qui est celui d’aider les Etats membres du COMESA, dont le Burundi, à procéder aux ajustements fiscaux, économiques et sociaux nécessaires pour amortir l’impact négatif transitoire de la mise en œuvre des politiques commerciales régionales. En effet, « le Burundi a pris l’option d’une intégration progressive et globale embrassant tous les secteurs de la vie des Etats membres. », a dit la Secrétaire Permanente au Ministère du Commerce, de l’Industrie, Poste et du Tourisme qui a procédé à l’ouverture dudit atelier.
La raison d’être de la Facilité d’ajustement en tant que mécanisme régional découle du fait que les pays sont confrontés à des contraintes budgétaires et autres défis qui les mettent dans l’incapacité d’entreprendre des réformes commerciales nécessaires.
La Secrétaire Permanente au Ministère du Commerce, de l’Industrie, Poste et du Tourisme a encore clarifié: «Un avantage clé de la CAF sera sa capacité à offrir une source prévisible de fonds supplémentaires que les pays peuvent utiliser pour faciliter la réalisation des réformes liées au commerce sans compromettre d’autres priorités nationales. »
Après avoir passé aux échanges à propos de l’éligibilité du Burundi dans le cadre CAF/MAIR, les participants ont continué les travaux autour des thèmes variés, notamment la Présentation du Projet de soumission de la requête à la Facilité d’Ajustement du COMESA/Mécanisme d’Appui à l’Intégration Régionale (CAF/MAIR), ainsi que le thème sur le Processus de soumission, d’approbation et de décaissement (COMESA).
Cet atelier a réuni les représentants du COMESA, des Ministères comme celui des Finances et de la Planification du Développement Economique, celui du Commerce, Industrie, Poste et Tourisme, et enfin la délégation de l’OBR conduite par le Commissaire des Services Généraux, modérateur des travaux.