Les contribuables sont exhortés de tenir un minimum de registre de leurs opérations

Office Burundais des Recettes

« Je suis fier de contribuer à la construction du Burundi »

Cet appel leur a été lancé lors d’un atelier organisé à l’endroit des commerçants ouvrants dans les différents marchés de la capitale de Bujumbura le vendredi 13 avril 2018 à Bujumbura. Le message de l’Administration fiscale se résume en deux appels : le respect de la mention « TVA » pour les assujettis et l’obligation de facturation systématique de toutes les opérations de ventes des biens et services.

Ouverture de latelier

Pour mieux comprendre le fonctionnement de la TVA, un Cadre de l’OBR a donné une présentation riche et qui a suscité beaucoup de questions de la part des participants. Le débat qui a suivi a montré que la plupart des commerçants ne sont pas suffisamment informés sur le fonctionnement de la TVA. L’OBR promet la poursuite de la sensibilisation, selon Madame Ange Dany Gakunzi, Directeur a.i de la Communication et des Services aux Contribuables : « L’OBR a entamé une campagne de sensibilisation sur le nouveau modèle de facture et celle-ci demande la mention obligatoire de la TVA, qui doit être complétée par les assujetti à la TVA . Cet atelier organisé rentre dans ce cadre de la poursuite de la sensibilisation qui touchera tout le pays. » Les participants ont posé beaucoup de questions mais les doléances principales ont été exprimées par le Président du Collectif PRODECO, Monsieur Martin Sindaruhuka : «Beaucoup de commerçants n’ont pas étudié, ils ne tiennent pas de registre ni ne savent pas comment calculer les impôts dûs. Nous demandons l’assistance de l’OBR pour mettre à la disposition des contribuables des cadres de formation ciblée sur la TVA. »
Après avoir sensibilisé les commerçants sur les avantages de payer les impôts pour eux-mêmes et pour le pays, Monsieur Martin a appelé les cadres de l’OBR à traiter avec plus de respect les contribuables et à ceux-ci de lutter contre la fraude en dénonçant les fraudeurs et à travailler avec plus de zèle mais avec honnêteté.

EchangesSelon les commerçants interrogés, « le nouveau modèle de facture requiert une certaine maîtrise de l’écriture, ce qui n’est pas le cas pour des milliers de commerçants au Burundi », déplore Monsieur Nkeshimana Claude, vendeur de téléphones et leurs accessoires. Même son de cloche de la part de Madame Bakareke Consolate, agent fiscaliste qui mentionne que la plupart de ses clients ne tiennent même pas un registre de façon systématique, « et quand il faut préparer leurs dossiers pour la déclaration et paiement des impôts, la facture manque et les données incomplètes, ce qui cause des erreurs inévitables et partant, plus de temps pour moi pour les corriger avant de les présenter devant l’Administration Fiscale, sinon, soit le commerçant est lésé, soit c’est l’Etat. »
De toute évidence, les commerçants revendiquent un programme de sensibilisation accentuée sur la tenue des livres comptables ou du registre en plus de la simplification du nouveau modèle de facture. En effet, indique Monsieur Martin Sindaruhuka, « il est déjà prouvé que les clients rechignent à dévoiler leurs identités, comme le stipule le nouveau modèle de la facture ». A toutes ces interrogations, Madame Ange Dany Gakunzi, Directeur a.i en charge de l’Education des contribuables promet d’en tenir compte dans l’organisation d’autres descentes et invite le Collectif PRODECO comme tout autre Organisation des contribuables, à appuyer le travail de l’OBR dans la sensibilisation et l’encadrement des commerçants à intégrer dans leurs opérations commerciales, la facture, élément clé dans l’administration des impôts et taxes.
A la fin de cet atelier, les participants ont eu l’occasion d’être informés sur la procédure d’octroi de la prime de dénonciation qui a été rendue facile grâce à l’octroi du 30% du montant total de la prime calculée après la signature du procès-verbal d’infraction qui détermine le montant total des droits, impôts et taxes à recouvrer par le trésor public.  Le dénonciateur pourra recouvrer la totalité de sa prime après encaissement effectif des recettes issues de la fraude saisie.